En 2022, les maladies respiratoires ont connu une recrudescence en France, devenant la troisième cause de décès après les cancers et les maladies cardiovasculaires, selon une étude publiée en octobre 2024. Ce changement marque un retour en force des pathologies respiratoires, exacerbées par les épidémies hivernales post-Covid.
Une montée des maladies respiratoires post-Covid
Après deux ans de pandémie de Covid-19, la France a constaté un regain d’autres maladies respiratoires. En 2022, celles-ci sont devenues la troisième cause de décès dans le pays, dépassant les accidents et d’autres causes externes. Cette évolution est principalement due à des infections comme les pneumonies, les maladies chroniques et la grippe. Ces pathologies respiratoires représentaient 6,7 % des décès, atteignant presque le niveau observé en 2019.
Les principales causes de décès en France : les tumeurs et les maladies cardiovasculaires
Malgré cette montée des maladies respiratoires, le cancer demeure la première cause de mortalité en France, responsable de plus d’un quart des décès en 2022. Les tumeurs, touchant majoritairement les hommes et les personnes âgées de 65 à 84 ans, ont vu leur mortalité continuer à baisser. Les cancers les plus meurtriers sont ceux des poumons, du sein, du côlon, du pancréas et de la prostate.
Les maladies cardiovasculaires, deuxième cause de mortalité, ont causé plus d’un cinquième des décès. En 2022, la mortalité due à ces maladies a continué de progresser, particulièrement chez les femmes et les plus de 85 ans. Cette tendance, qui avait débuté avec la pandémie, s’observe également dans d’autres pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège.
Le recul du Covid-19 et les autres évolutions notables
En 2022, le Covid-19 a régressé à la cinquième place des causes de décès en France. Toutefois, cette maladie reste responsable de 6,1 % des décès, touchant principalement les personnes âgées. En parallèle, les pathologies endocriniennes, digestives et génito-urinaires ont continué d’augmenter, tout comme les décès dus à des maladies neurodégénératives comme Alzheimer.
Une hausse des décès accidentels
Autre phénomène marquant en 2022, les décès dus à des accidents, notamment des chutes et des accidents domestiques, ont augmenté, particulièrement chez les personnes âgées. Bien que les accidents de transport aient également progressé, ils n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant Covid. Pour la première fois depuis 2020, les décès dus à des causes externes (accidents, suicides, etc.) ont dépassé leur tendance d’avant-pandémie.
Les inégalités liées à l’âge et au sexe
L’étude met également en lumière des disparités importantes selon le sexe et l’âge. La surmortalité masculine reste élevée à tous les âges, tandis que les femmes, bien que moins nombreuses à décéder, sont en moyenne plus âgées que les hommes.
Source: sciences et avenir.